1. Les chiffres de l'Internet

http://quotidien.nouvelobs.com/economie/20010301.FAP6354.html

 

La France comptait en novembre 2000 plus de 8,3 millions de postes connectés à Internet, soit une augmentation de 44% entre 1999 et 2000, et devrait bientôt passer la barre symbolique des dix millions d'internautes.  Les internautes français (60% d'hommes, 40% de femmes) se connectent en moyenne 10,6 jours par mois et passent 5,5 heures sur le Web, pendant lequel ils visitent 45,6 sites et affichent 713 pages.  Ils se servent du Net principalement pour visiter des sites (97,3%), s'envoyer des e-mails (66,3%) et transférer des fichiers (25%). Le téléchargement audio-vidéo (18%) et les «chats» (forums de dialogue en direct) avec 10,5% ont moins de succès.  Mais la France connectée reste une France inégalitaire: on trouve 33,1% d'Internautes chez les cadres supérieurs contre, à l'autre bout du spectre, 2,8% chez les agriculteurs. En tous cas, les retraités semblent avoir un peu accroché, avec 11%, ce qui les met en troisième position des Français connectés, derrière les professions intermédiaires et techniciens (23,3%).  Si l'internaute français est d'une catégorie socio-professionnelle (CSP) plutôt aisée, il est aussi jeune, mais pas tant que ça non plus: 27,2% des 18-24 ans, 24,4% des 25-34 ans, 28,6% des 35-49 ans...

 

Mais, surtout, le fossé reste profond entre les «souris des villes» et les «souris des champs», même s'il se comble un peu: 25% des nouveaux internautes habitent dans des communes de moins de 5.000 habitants, qui représentent maintenant 19% de la totalité des internautes, contre 33% pour Paris et sa région.  Enfin, l'Ile-de-France est en tête des régions surfeuses (8,9% de connectés), suivie de la Lorraine (5,2%), Rhône-Alpes (4,8%)... En queue de peloton, on trouve Auvergne, Limousin, Champagne-Ardenne (tous trois à 1,7%).

 

Sources: IDC, Novartis et Netvalue pour l'Association pour la Fête de l'Internet. AP

 

2. Jospin veut booster l'accès à Internet

http://quotidien.nouvelobs.com/politique/20010301.FAP6408.html

En ouvrant la quatrième fête de l'Internet, le Premier ministre a souhaité que France Télécom mette rapidement au point une offre d'accès illimité.

 

Lionel Jospin a souhaité jeudi en ouvrant la quatrième Fête de l'Internet que France Télécom mette au point «avant la fin de l'été» une offre d'accès illimité au réseau.

 

«Ce type d'accès est un facteur de démocratisation, puisqu'il réduit l'incertitude financière qui freine l'usage de l'Internet pour beaucoup de nos concitoyens», a déclaré le Premier ministre devant 700 invités réunis dans les salons de l'Hôtel Matignon.

 

Un tel forfait d'accès à Internet, qui existe déjà au Royaume-Uni, est réclamé par les internautes et par les professionnels pour développer le nombre d'utilisateurs du réseau en France.

 

Avec 10 millions d'utilisateurs et 17% des foyers connectés fin 2000, la France a accumulé un certain retard par rapport à ses voisins.

 

Or, France Télécom, qui impose aux fournisseurs d'accès un tarif d'interconnexion calculé sur la durée de la connexion, traîne les pieds. Les communications locales représentent encore une bonne part des profits de l'opérateur historique.

 

Soumis à une forte pression de la part du gouvernement et de ses concurrents, France Télécom a néanmoins accepté de déposer une première offre en ce sens le 9 février dernier auprès de l'Autorité de régulation des télécommunications (ART).

 

Le Premier ministre s'est félicité du dépôt de cette offre. «Je souhaite que sa mise au point rapide permette aux différents acteurs et fournisseurs de services de proposer aux internautes, avant la fin de l'été, un accès entièrement forfaitaire sur tout le territoire», a souligné le chef du gouvernement.

 

"Une société de confiance"

 

Souhaitant faire de la société de l'information «une société de confiance», Lionel Jospin a annoncé par ailleurs la publication «avant la fin du mois» du décret relatif à la signature électronique prévu par la loi du 13 mars 2000. Ce texte «fournira le cadre nécessaire à l'essor de solutions attendues pour garantir la confiance dans les transactions électroniques», a-t-il promis.

 

Le Premier ministre n'a en revanche pas répondu aux demandes de Jacques Chirac. Dans un message adressé aux internautes, le chef de l'Etat a invité le gouvernement à «relancer le processus d'attribution des licences de téléphone mobile de la troisième génération». Les retraits en janvier de Bouygues Télécom et du duo Suez Lyonnaise des Eaux/Telefonica ont réduit de moitié les 130 milliards de FF de recettes attendues de la vente des licences UMTS.